Maurice Blanchard: Je lance un coup d'archet


JE LANCE UN COUP D'ARCHET


La mémoire naquit d'un coup de bâton. Le temple fut profané par ceux qui travaillent avec les mains, par ceux qui travaillent avec les pieds. Et ce fut le matin, et ce fut la nuit pour ceux qui ont faim, pour ceux qui rêvent et pour ceux dont le cœur a ses raisons.
Je me sauve. Comprenez-le comme vous voudrez, le miracle est là, derrière la porte. Après la guerre, ce fut la guerre et maintenant c'est la guerre et c'est la lutte impitoyable des crocodiles sous la voûte du cerveau. On déchire dans tous les sens les images de soie et d'or, on rêve de bonté, on marche sur les oiseaux.
Et quel silence !




EU LANZO UN TIRO DE ARCO

A memoria nace dun golpe de bastón. O templo foi profanado polos que traballan coas mans, polos que traballan cos pés. E fíxose a mañá, e fíxose a noite para os que teñen fame, para os que soñan e para aqueles co corazón cheo de razóns.
Eu sálvome. Collédeo como queirades, o milagro velaí o tendes, detrás da porta. Despois da guerra, foi a guerra e agora é a guerra e é a loita desapiadada dos crocodilos baixo a bóveda do cerebro. Deséxase en todos os sentidos as imaxes de seda e de ouro, sóñase coa bondade, ándase sobre os paxaros. E que silencio!